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Le structuralisme est un courant des sciences humaines qui s'inspire du modèle linguistique et appréhende la réalité sociale comme un ensemble formel de relations.
Le terme de structuralisme trouve son origine dans le Cours de linguistique générale de Ferdinand de Saussure (1916), qui propose d'appréhender toute langue comme un système dans lequel chacun des éléments n'est définissable que par les relations d'équivalence ou d'opposition qu'il entretient avec les autres, cet ensemble de relations formant la structure.
Définition de la structure : une structure est « une entité de dépendances internes » (Hjelmslev). La structure s'oppose ainsi à l'atome (au sens linguistique), qui n'entre dans aucune relation de dépendance avec un autre atome.
Le terme apparaît dans les Travaux du Cercle linguistique de Prague, I, Prague, 1929 : Roman Jakobson, S. Karcevsky et N. Troubetzkoy y préconisent pour la linguistique « une méthode propre à permettre de découvrir les lois de structure des systèmes linguistiques et de l'évolution de ceux-ci ».
Définition du structuralisme
D'après Benveniste s'appuyant sur les travaux de Saussure et du Cercle de Prague auxquels il fait largement référence, le structuralisme est l'hypothèse selon laquelle on peut étudier une langue en tant que structure.
Cette hypothèse est justifiée par le fait que le système de la langue est « relatif » et « oppositif » (Saussure). Chaque élément n'existe que par sa relation et son opposition à d'autres éléments.
Par exemple, [bu] et [vu] (bout et vous) sont deux mots différents en français parce que [v] s'oppose à [b]. Mais en espagnol, cette opposition n'existe pas, [v] et [b] étant un seul et même phonème. On voit dès lors que « le contenu sensoriel de tels éléments phonologiques est moins essentiel que leur relation réciproque au sein du système ».
Fondateurs du structuralisme (donc en linguistique exclusivement)
- Ferdinand de Saussure (précurseur)
- Jan Niecisław Baudouin de Courtenay (précurseur)
- Le Cercle de Prague (inventeurs du mot) :
- Roman Jakobson en phonologie
- S. Karcevsky
- N. Troubetzkoy
- Mathesius
- Havranek
- Louis Hjelmslev et Greimas en sémiotique ;
Extensions ultérieures de la définition du structuralisme
Le structuralisme, à l'origine hypothèse linguistique, a donné son nom à plusieurs courants de pensées dans des disciplines qui n'ont rien à voir avec la linguistique. Aujourd'hui le terme est très répandu et sa définition varie d'une discipline à l'autre.
D'une manière générale, la structure possède une organisation logique mais implicite, un fondement objectif en deçà de la conscience et de la pensée. En effet, tout structuralisme repose sur un double statut des structures, à la fois irréel (comme forme abstraite d'organisation) et réel (comme réalisation concrète). Par conséquent, le structuralisme vise à mettre en évidence ces structures inconscientes par la compréhension et l'explication de leurs réalisations sensibles.
Hors de la linguistique, les principaux auteurs et penseurs structuralistes sont :
- Claude Lévi-Strauss en anthropologie ;
- Jean-Pierre Vernant en histoire des religions;
- Brentano dès le début du XXe siècle dans le structuralisme phénoménologique et gestaltiste (suivi de Stumpf, Meinong, Ehrenfels, Husserl, Wertheimer...) ;
- René Thom dans le structuralisme catastrophiste ;
- Louis Althusser, un philosophe marxiste qui reprend le problème de l'interprétation du marxisme ;
- le psychanalyste Jacques Lacan.
Les principaux auteurs et penseurs post-structuralistes sont : Michel Foucault, un philosophe qui renouvelle l'épistémologie, le philosophe Jacques Derrida et le sociologue Pierre Bourdieu.
Théorie
Pour les structuralistes, les processus sociaux sont issus de structures fondamentales qui sont le plus souvent inconscientes. Ainsi, l'organisation sociale génère certaines pratiques et certaines croyances propres aux individus qui en dépendent.
Cette théorie s'appuie sur la linguistique, Ferdinand de Saussure ayant montré que toute langue constitue un système au sein duquel les signes se combinent et évoluent d'une façon qui s'impose à ceux qui la manient.
S'inspirant de cette méthode, le structuralisme cherche à expliquer un phénomène à partir de la place qu'il occupe dans un système, suivant des lois d'association et de dissociation (supposées immuables) :
« Si l'activité inconsciente de l'esprit consiste à imposer des formes à un contenu, et si ces formes sont fondamentalement les mêmes pour tous les esprits, anciens et modernes, primitifs et civilisés, comme l'étude de la fonction symbolique, il faut et il suffit d'atteindre la structure inconsciente, sous jacente à chaque institution et à chaque coutume, pour obtenir un principe d'interprétation valide pour d'autres institutions et d'autres coutumes. » (Claude Levi-Strauss)
« Si l'activité inconsciente de l'esprit consiste à imposer des formes à un contenu, et si ces formes sont fondamentalement les mêmes pour tous les esprits, anciens et modernes, primitifs et civilisés, comme l'étude de la fonction symbolique, il faut et il suffit d'atteindre la structure inconsciente, sous jacente à chaque institution et à chaque coutume, pour obtenir un principe d'interprétation valide pour d'autres institutions et d'autres coutumes. » (Claude Levi-Strauss)
Structuralisme et constructivisme ?
Critiques
Après avoir joui d'une position institutionnellement dominante et d'une presque unanimité dans le milieu universitaire français, l'anthropologie structurale s'effondre doucement depuis la fin des années 80 et, avec elle, l'ethnologie et l'anthropologie françaises, coupées de leur héritage maussien ( Marcel Mauss) ainsi que des importants développements qu'ont connu ces disciplines ailleurs et notamment en Angleterre et aux États-Unis depuis le milieu des années 80.
Selon ses critiques, le structuralisme se serait depuis le début dérobé aux règles les plus élémentaires de la pratique scientifique en érigeant ses hypothèses de départ (la généralisation du modèle linguistique saussurien à l'ensemble des domaines de l'existence sociale, l'inconscient structural, son universalité) en dogmes que la recherche structuraliste ultérieure ne mettrait plus en question.
Plus gravement encore, la théorie structuraliste de Lévi-Strauss serait, selon Robert Jaulin, entachée d'un ethnocentrisme élémentaire car elle reproduirait le schème prophétique du monothéisme : ce ne serait plus un Dieu unique qui régirait le destin de l'humanité mais bien plutôt un "Inconscient Structural", toujours le même derrière la diversité apparente mais, pour l'essentiel, illusoire des cultures. Celles-ci, ainsi que les personnes et les groupes humains, ne seraient que des pantins, et leurs mythes et leurs systèmes de parenté, des gloses cryptées du Verbe Immuable des Structures de l'Inconscient dont seule l'illumination structuraliste détiendrait les clés.
Mircea Eliade (9 mars 1907 à Bucarest - 22 avril 1986 à Chicago) est un historien des religions et romancier roumain. Il parlait et écrivait couramment huit langues : roumain, français, allemand, italien, anglais, hébreu, persan et sanskrit.
À 14 ans, il publie son premier roman Comment j’ai découvert la pierre philosophale.
En 1928, il fait la connaissance, à l'Université de Bucarest, d'Émile Cioran et Eugène Ionesco, prélude à une longue amitié.
Certains commentateurs lui ont reproché d'avoir eu, dans sa prime jeunesse, quelques sympathies pour la Garde de Fer (Garda de Fier), organisation roumaine d'extrême droite.
Quoi qu'il en soit, ses fréquentations de jeunesse ne semblent pas avoir exercé une quelconque influence dans sa production intellectuelle, dont l'essentiel est venu des années plus tard, après un séjour d'études de trois ans à Calcutta (Bengale occidental, Inde), de 1928 à 1931, séjour qui l'a probablement plus influencé par son contact permanent et durable avec les religions de l'Inde. Il y prépare son doctorat qui deviendra Le Yoga, immortalité et liberté.
De 1933 à 1940, il enseigne la philosophie à l'Université de Bucarest. En 1945, il rédige en roumain Les Prolégomènes à l'histoire des religions, qui paraîtront par la suite en français sous le titre de Traité d'histoire des religions (1949). À partir de 1957, il est professeur d'histoire des religions à l'Université de Chicago.
Il décède 25 avril 1986 à Chicago.
On lui reproche assez fréquemment le fait d'utiliser régulièrement des sources de deuxième, voire de troisième main, notamment dans son célèbre ouvrage sur le chamanisme, lequel présente une vision de ce phénomène religieux assez éloigné de la réalité.
Des nouvelles recherches ont mis à jour qu'Eliade était chef de file de la Jeune Génération roumaine dès 1927, que ses articles dans la revue Vremea et dans le quotidien Cuvintul ont contribués à donner une assise philosophique au Mouvement Légionnaire de Codreanu. On le voit alors ennemi des Lumières, des franc-maçons, des régimes démocratiques « d'importation étrangère », du bolchévisme, partisan de « l'insurection ethnique » contre les minorités locales et « l'invasion juive ».
Lorsque les Chemises vertes arriveront au pouvoir sous la dictature militaire et antisemite de Ion Antonescu, Eliade sera nommé attaché culturel à Londres. Les services secrets britanniques le considèrent alors comme « le plus nazi » de la légation roumaine. Nommé dans les services de l'ambassade au Portugal, il rédige un livre à la gloire de « L'État chrétien et totalitaire » de Salazar.
Bibliographie
- Le Chamanisme et les techniques archaïques de l'extase, Payot (coll. « Bibliothèque scientifique »), Paris, 1950, 447 p.
- Psychologie et histoire des religions. À propos dupute symbolisme du centre, in Eranos, 19e année, Rhein-Verlag, Zurich, 1951, p. 247-282
- Le Yoga. Immortalité et liberté, 1re éd., Payot (coll. « Bibliothèque scientifique »), Paris, 1954, 427 p.
- Forgerons et alchimistes, Flammarion (coll. « Homo Sapiens »), Paris, 1956, 209 p.
- Mythes, rêves et mystères, Gallimard (coll. « les Essais », Paris, 1957, 311 p.
- Techniques du yoga, Payot (coll. « les Essais »), Paris, 1959, 267 p.
- Patanjali et le yoga, Éditions du Seuil (coll. « Maîtres spirituels »), Paris, 1962, 192 p.
- Histoire des croyances et des idées religieuses. Tome 1 : De l'âge de la pierre aux mystères d'Eleusis, Payot (coll. « Bibliothèque historique »), Paris, 1976, 492 p.
- Histoire des croyances et des idées religieuses. Tome 2 : De Gautama Bouddha au triomphe du christianisme, Payot (coll. « Bibliothèque historique »), Paris, 1978, 519 p.
- Histoire des croyances et des idées religieuses. Tome 3 : De Mahomet à l'âge des réformes, Payot (coll. « Bibliothèque historique »), Paris, 1989, 365 p.
- Occultisme, Biographie
Essais (dates originelles non connues)
- Les Sept pas du Bouddha
Romans (dates originelles non connues)
- La nuit bengali (Maitreyi), 1933
- Isabelle et les eaux du diable (Isabel si apele diavolului), L'Herne/Fayard, Paris, 1999, 229 p.
- (roumain) Huliganii, Ciornei : s.d., Bucuresti, 463 p.
- Les dix-neuf Roses, Paris, Gallimard, 1982 (pour la traduction française), 226 p.
Autres ouvrages
- Aspects du mythe
- Initiation, rites, sociétés secrètes
- Le mythe de l'éternel retour
- Le sacré et le profane
- Le vieil homme et l'officier
- Les moissons du solstice
- Les promesses de l'équinoxe
- Méphistophélès et l'androgyne
- Mythes, rêves et mystères
- Noces au paradis
Le calendrier du mois de juillet 2007
Jaime devant le monorail à KL.
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