A S T U R I A S
A S T U R I A S
De gauche à droite :
- Traits, Iglesia de San Miguel de Lillo, Naranco
- Emblème de l’ayutamiento de Gijon
- Carte des Asturies
- 22 octobre 2005
Allande Aller Amiela Avilés Belmonte-de-Miranda Bimenes Boal Cabrales Cabranes Candamo Cangas-del-Narcea Cangas-de-Onis Caravia Carreño Caso Catrillon Castrillon Castropol Coaña Colunga Corvera Cudillero Degaña El-Franco Gijon Gozon Grado Grandas-de-Salime Ibias Illano Illas Langreo Laviana Lena Llanera Llanes Mieres Morcin Muros-del-Nalon Nava Navia Noreña Onis Oviedo Asturias Parres Peñame llera-Alta Peñamellera-Baja Pezoz Piloña Ponga Pravia Proaza Quiros Las-Regueras Ribadedeva Ribadesella Ribera-de-Arriba Riosa Salas San-Marin-del-Rey-Aurelio San-Martin-de-Oscos Santa-Eulalia-de-Oscos San-Tirso-de-Abres Santo-Adriano Sariego Siero Sobrescobio Somiedo Soto-del-Barco Tapia-de-Casariego Taramundi Teverga Tineo Valdes Vegadeo Villanueva-de-Oscos Villaviciosa Villayon Yernes-y-Tameza.
Horreo, Naranco
Si on ouvre le Lonely Planet anglais sur les Asturies, en espagnol Asturias, on a l’impression de lire la définition du snobisme parisien : « Ser español es un orgullo, ser asturiano es un titulo », if being Spanish is a matter of pride, to be Asturian is a title, or so some of the locals will have you think ». Dans un poème de Miguel Hernandez, intitulé Vientos del pueblo me llevan, on retrouve encore cette idée de fierté d’appartenance à un groupe privilegié dès les premiers vers : « […] Asturianos de braveza, […] », littéralement « Asturiens de bravoure ». On aura compris : l’identité asturienne, l’asturianité, est un label revendiqué, bien ancré , qui trouve sa source dans les moments particuliers de son histoire.
De gauche à droite :
- Benemerita
- Octavio Augusto, Gijon
- San Mateo, Oviedo
- Sillons, San Claudio
En effet tout comme son voisin la Galice, les Asturies étaient des terres celtiques avant l’arrivée des Romains, et (pour la suite de l’histoire je préfère le dire dans une autre langue que le français, pour en atténuer l’effet) ‘it’s also the sole patch of Spain never conquered by the Muslims’. Leur Charles Martel s’appelle Don Pelayo qui, après avoir repoussé les Musulmans en 722 lors de la bataille de Poitiers…euh de Covadonga, a posé les premières fondations de l’Espagne chrétienne. « Asturias, Asturians say, is the real Spain ; the rest is simply tierra de la reconquista » souligne à nouveau le LP ; d’ailleurs pour couronner cette exclusivité territoriale on nomme « la principauté » des Asturies, Principe de Asturias, titre acquis en 1388 !
De gauche à droite :
- Emblème national
- Buste, Oviedo
- Tuna, universidad de Oviedo
- Christo Astur, Naranco
Il existe tous les ans une cérémonie qui remet un prix de distinction aux personnalités qui ont le plus marqué l’année dans leur domaine (équivalent aux prix Nobel) présidé par le Prince des Asturies Felipe. Cette année, elle se déroule le 22 octobre, et notre Simone Veil nationale sera gratifiée d’un titre honorifique (Premio Principe de Asturias de Cooperacion International), récompense impromptue quand on sait qu’elle incarne le symbole de l’IVG , si peu en accord avec l’Espagne de l’Opus Dei et de la loi salique monarchique, respecté par le Prince (Letizia va bien, la descendance devrait arriver dans la deuxième semaine de novembre, elle ne connaît pas le sexe de son enfant et semblait radieuse à la télévision lors du défilé de l’Hispanidad, mais fatiguée d’après nos sources People).
De gauche à droite :
- Les mains de Simone Veil
- Reconquista, Oviedo
- Teatro Campoamor d’Oviedo
Oviedo est la capitale de la principauté des Asturies avec 201 000 habitants, soit un peu moins qu’à Gijon, 266 000 habitants, la grande station balnéaire du coin.
De gauche à droite :
- Ayutamiento, Gijon
- Farmacia, Gijon
- Art nouveau, Gijon
- Naufrage minéral, playa de San Lorenzo
Oviedo est une ville élégante et moderne mais trop guindée par rapport à Gijon, qui a l’esprit beaucoup plus ouvert, du fait que de nombreux bateaux étrangers s’y accostent, que la ville est très active culturellement (nombreux musées et manifestations événementielles dans ce sens tout le long de l’année) et qu’enfin « [the] people’s joie de vivre makes the place well worth some of your time » ! (LP page 554).
De gauche à droite :
- Frozen, Puerto Deportivo Gijon
- Iglesia de San Pedro, Gijon
- Biscay, playa de San Lorenzo
- Palacio de Revillagigedo, Gijon
Mais c’est à Oviedo que les exemples d’architecture préromane asturienne (née au VIIIième siècle, les caractéristiques essentielles résident dans la construction en ligne droite, l’absence totale de formes cylindriques et axiales « and the complete vaulting of the nave ») sont les plus démonstratifs : des 14 monuments, essentiellement des églises, on retiendra Iglesia de San Julian de los Prados, Palacio de Santa Maria del Naranco et Iglesia de San Miguel de Lillo (tous du IXième siècle). Savez-vous ce qu’est le sogueado ?
De gauche à droite :
- Palacio de Santa Maria de Naranco
- Slopes, Palacio de Santa Maria de Naranco
- Horreo II, Naranco
- Iglesia de San Miguel de Lillo, Naranco
La Catedral de San Salvador est le cœur du casco antiguo ; c’est un édifice gothique construit à partir du XIVième siècle. Elle renferme The symbole des Asturies (mais aussi de la « medieval Spanish Christianity ») : la Cruz de la Victoria, qui a été remise a Oviedo par Alfonso III au Xième siècle. C’est aussi un lieu saint incontournable du Camino de Santiago, rappelé par cette antigua copla medieval : « Quien va a Santiago y no va a El Salvador, visita al vasallo y no al Señor ».
De gauche à droite :
- Plaza de la Catedral de San Salvador, Oviedo
- Señor, Naranco
- Horizon, Naranco
Le Museo de Bellas Artes de Asturias est logé dans un ancien palacio, avec un patio, aujourd’hui couvert, pour permettre plus de surface d’exposition. On y trouve l’incroyable groupe des Apôtres de Le Greco qui est quasiment au complet, et des maîtres comme Murillo et Zurbaran, ainsi que des artistes régionaux de talent. Mais ce sont les rues d’Oviedo qui offrent les plus belles collections de sculptures contemporaines, dont le contreversé Culis Monumentalis d’Eduardo Urculo, qui représente une monumentale paire de fesses féminines de 4m de haut ! Durant ces derniers jours, la ville a invité un groupe de Ménines en bronze dans le Campo de San Francisco, le cœur vert d’Oviedo ; elles sont hautaines, bruyantes et majestueuses, perturbatrices du quotidien, se fichant de la somnolence légendaire d’Oviedo.
De gauche à droite :
- Ojo
- Toile de Zurbaran
- Buste d’un adolescent
- La maternidad de Botero
L’évènement folklorique le plus important est la San Mateo, du nom du saint local (21 septembre). Dans le programme des festivités 2005 ( du 05 au 21 septembre), dans les toutes dernières lignes, le maire d’Oviedo nous remet une couche sur l’orgueil asturien : « Pido a los ovetenses que […] vivan nuestra ciudad durante estas jornadas y que se sientan mas orgullosos que nunca de ser ovetenses y de sentir y querer a Oviedo ».
Gaitas, 55 Desfile del Dia de America en Asturias, Lunes 19.
De gauche à droite :
- Danseuse brésilienne
- Gaitas II
- Portrait
- Cotillons
“La sidra, el queso Cabrales y la fabada son las tres atracciones de Asturias” titrait encore La Nueva España le 16 octobre 2005 pour le bilan annuel sur le tourisme. Même si c’est un Asturien qui est aujourd’hui le champion du monde de la formule 1, le sport national ici est « to be ciderpouring » : savoir servir le cidre en tenant la bouteille à l’horizontal à 1 mètre des verres pour l’aérer…tout en éclaboussant son voisin ! On mélange aussi cette boisson avec le Roquefort local, appelé Cabrales, du nom de la ville qui le produit, pour atténuer le goût extrêmement fouettant de ce queso, avant de le déguster. Le plat typique à ne manger qu’à midi pour une question de facilité de digestion est la fabada, une espèce de cassoulet avec des fèves grosses et tendres (si elles sont bien préparées) cuisinées avec un ensemble de charcutaille (chorizos, boudins, lards, saucisses). Après cela, vous passerez tout l’après-midi à digérer et toute la nuit à étouffer les puces de votre lit.
De gauche à droite :
- Escanciador
- Culin pour Jaime
- Sidra
- Oferta
Dans les Asturies il y a des noms magnifiques et littéraires de lieux, de villages qui font voler l’imagination hors de ses limites : Rabelais s’étonnerait de Garganta, du nom d’une montagne, au son très proche de Gargantua ! Quant au versant montagneux qui s’appelle Cain, je ne m’y risquerais pas : si Cain a tué son frère Abel, il peut bien en tuer d’autres ! Et cette vallée du nom de Liebana, qui, à 2 voyelles près, évoque le Liban…
De gauche à droite :
- Los Peqtones
- Bitume
- Vole Vole au vent
- Ojo II
Consultez :
De gauche à droite :
- Vallée
- Duochrome
- Portrait au short rouge
- Poétique du parterre
- Littérature : le seul livre de toute la littérature espagnole qui parle des Asturies, précisément de la bourgeoisie d’Oviedo au XIXième siècle qui s’est enrichie sur le dos des mineurs, est La Regenta de Clarin. Il y dépeint une ville endormie, sinon ennuyeuse, écrin des manières superficielles de la vie bourgeoise de province, sur plus de 800 pages ( mixez Germinal et un autre titre des Rougon-Macquart, ajoutez du cidre et la fabada, en prenant soin de ne rien mettre de piquant, ni de relevé, et vous obtiendrez La Regenta) ; un très bon conseil : lisez l’incipit du roman (un très bon incipit car il résume très bien toute l’œuvre), disons quand même les 30 premières lignes, et vous aurez une idée déjà entière et fidèle du roman ; si vous persistez à continuer la lecture, c’est à vos risques et périls…d’ennui. Le reste des bons livres littéraires sur les Asturies parlera…de l’Espagne du sud ; Hemingway était fou de cette partie sud de l’Espagne : on a eu droit au moins à 4 livres (de mémoire) et il n’a pas senti la nécessité de découvrir le reste du pays (sauf Pamplona, situé au pays basque dans The sun Also Rises, 1926), dommage pour nous ! Les meilleurs livres sur les régions viennent des auteurs anglo-saxons…sauf Un hiver à Majorque de George Sand (qui était une femme) qui est le récit de son séjour sur l’île, dans un monastère abandonné, avec son amoureux Chopin et ses deux enfants (quand même un peu d’amour perdu entre elle et les locaux).
De gauche à droite :
- Autoportrait aux herbes folles
- Vagues
- Tenue Bleue
- 8h30 du matin
- Cinéma : plus de 100 westerns « américains » ont été tournés en Espagne…mais tous dans les environs d’Almeria en Andalousie ; Les Asturies restent un paradis naturel à regarder réellement, pas derrière un écran ! Si les grands cinéastes et la machine Hollywood boudent les Asturies, la Fnac, elle, a édité un dévédé de huit excellents courts-métrages de cinéastes locaux, avec de très bons acteurs asturiens parlant le Bable, dans des décors naturels de pueblo asturiano ou de montagnes, intitulé Arda’l curtiometraxe|vol.1|n’asturianu ; je vous propose deux synopsis : le premier Xicu el toperu de Gonzalo Tapia Suarez (né à Avilès), 12 minutos, raconte au moyen de la fable (qui pourrait être écrite par Juan de la Fontaine) les obsessions de l’âge adulte à travers un paysan simple d’esprit et une taupe de son champ (la vie paysanne typique agrémentée de sa faune particulière) ; le second 7337 de Segio Sanchez (né à Uvieu – Oviedo -), 17 minutos, est une histoire d’épouvante dans les Picos de Europa : « Seronda 1973. una xoven maestra llega a Naviel.la, un pueblo perdiu nes montañes asturianes pa facese cargu d’una escuela rural que tuvo en desusu dende la guerra civil. Naide vien a recibila. Los alumnos nun lleguen. Pero dalguien lleva munchu tiempu esperando… » ( facile l’asturien, non ?).
De gauche à droite :
- Don J, Oviedo
- Furtif, Gijon
- Devinette : le sogueado « is the sculptural motif imitating rope used in the columns ».
Montée, Naranco
Ce blog Asturias est un hommage au gijonés Arturo Truan Vaamonde (1868-1937), creador multidisciplinar, hizo de la fotografía su medio predilecto de expresión artística.
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Ж - L’année dernière, à la même époque, nous étions à….
Long Xuyen, delta du Mékong, Vietnam.
Ж - Dans la peau de QUI serez-vous demain ?
D’une femme Lisu du clan du Chanvre…pour faire croire que, possédée, je peux me transformer en tigre et pour m’exprimer avec enthousiasme de chaque instant de ma vie, qu’il s’agisse du travail dans les champs, de l’artisanat, de trouver un mari, de célébrer le Nouvel An, de se défendre ou d’attaquer en justice…chaque Lisu souhaite exceller en tout ce qu’il entreprend !
Peuples du Triangle d’Or de Paul et Elaine LEWIS, édition Olizane.
Ж - Souvenirs de voyage :
http://site.voila.fr/couleursdumonde/souvenir.htm
"Un jour, Bouddha se retrouva dans un citron..."
Ж – Prochainement : Actualité égoïste de l’art.
Ж - Au prochain article :
Le nouveau questionnaire
˜Proust ™
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