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::::::::::::::::::::TAMIL NADU - PONDICHERY::::::::::::::::::;
--> « Si tu manques de sagesse, qu’est-ce que tu possèdes ?Si tu as acquis la sagesse, que te manque-t-il ? »Mildrash

 Heureuses Fêtes de fin d'année et Vive l'Année Nouvelle!

Nous sommes à Pondichéry, dit Pondi. Le charme colonial opère ici, et nous aimons beaucoup tous les quartiers de cette ville-comptoir, autant le quartier indien que français.

 

Ici le visage de la ville indienne est tres différent  des autres, car au niveau de la propreté des rues il y a une réelle sensibilisation, la Suisse de l'Inde. Il semble même que Pondi revêt un peu le visage de plusieurs villes par ses différentes facettes : commerçante comme à Bangalore, ashramique comme Punne, nonchalante comme Fort-Cochin...Mais cet état est aussi tres religieux, voir les superbes photos du site http://suddelinde.blogspot.com/.

Colonisation française

Pondichéry entre dans l'histoire de France lorsque la Compagnie française des Indes orientales achète en 1673 un petit village côtier au sultan de Bijapur. Pondichéry devient ainsi la tête de pont des intérêts commerciaux de la France en Inde. Il faut cependant attendre 1685 pour que François Martin, nommé "directeur de la côte de Coromandel", mette Pondichéry sur la voie de la prospérité.

 

Malheureusement, les frictions avec les Hollandais déjà bien implantés dans la région et la mort de Martin en 1706 ralentissent le développement de la ville. Il faut attendre 1726 et l'arrivée de Lenoir pour que les affaires reprennent. La ville est ensuite dirigée par Dumas en 1735 et plus tard par Joseph François Dupleix en 1742. C'est sous le mandat de ce dernier, et grâce à lui, que Pondichéry connaît son apogée. Grâce à ses victoires militaires contre les Britanniques, il étend le territoire autour de la ville et dans le sud de l'Inde, et a beaucoup d'influence dans les affaires des princes et souverains de la région.

 

Mais les actionnaires de la Compagnie française des Indes, soucieux de leurs intérêts commerciaux, voyant d'un mauvais œil les guerres incessantes avec les Britanniques et influencés également par les informations venant de l'Angleterre (informations déphasées, car il fallait 6 à 8 mois pour la transmission des ordres et rapports par voie de mer), décident de le remplacer. Dupleix quitte l'Inde le 14 octobre 1754 emportant avec lui ses rêves d'une Inde française.

Son remplaçant, Godeheu, est chargé de traiter avec les Britanniques. Mais la paix ne dure pas, et, malgré les victoires initiales de Lally-Tollendal, Pondichéry est prise par les Britanniques le 16 janvier 1761 et rasée presque complètement. La France ne récupère son comptoir qu'en 1765, après la signature du Traité de Paris (1763).

Après deux autres occupations anglaises, en 1778-1785 et en 1793-1814, les Français en récupèrent le contrôle total seulement en 1816, sans jamais cependant y retrouver la gloire d'antan, avec interdiction d'y posséder fortification et garnison (police seule autorisée). Depuis lors, Pondichéry n'est plus alors qu'une escale vers l'Indochine où se focalisera l'intérêt de la France pendant le 19ème siècle.

Depuis l'indépendance

En 1954, suite à des négociations avec l'Inde indépendante, la France prend la décision de céder l'ensemble de ses territoires à l'Inde (les autres loges avaient été cédées beaucoup plus tôt). Le 1er novembre 1954 a lieu le transfert de facto. Le traité de cession sera signé en 1956 et le parlement français qui avait fait patienter le gouvernement indien jusqu'à la fin de la guerre d'Algérie, le ratifiera en août 1962 (transfert de jure). Pendant une période de six mois, les habitants des comptoirs auront la faculté d'opter pour la nationalité indienne ou française, selon leur domiciliation au moment du transfert et suivant les modalités du traité pas très simples et toujours sujettes à controverse, ou ne rien faire (perte de l'ancienne nationalité).

Carte du territoire de Pondichéry
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Carte du territoire de Pondichéry

Aujourd'hui, la ville de Pondichéry est la capitale d'un territoire de l'Union, très éclaté, avec ses annexes de Karikal de langue Tamoul comme la capitale, à 200 km au sud, Mahé de langue Maléyâlam, sur la côte de Malabar à 600 km, à l'ouest et Yanaon de langue Télougou, sur la côte d'Andhra, à 1100 km au nord-est. Chandernagor ayant voté dès 1949 pour l'intégration à l'Inde fait maintenant partie de la grande agglomération de Calcutta (nom moderne: Kolkata). Environ dix mille Français vivent à Pondichéry qui est le siège d'un important Consulat français couvrant également tout le sud de l'Union indienne. On peut encore voir des traces de l'influence française : le consulat, l'Alliance française, le Lycée Français, l'École française d'Extrême-Orient (EFEO), les noms de rue parfois encore inscrits en français, les képis des policiers, la bibliothèque Romain Rolland, etc.

Mais, l'arrivée massive des habitants d'autres États de l'Union indienne, la rapide mutation économique de cette paisible ville française en dynamique ville indienne et la spéculation immobilière induite grignotent le cachet français qui faisait naguère le charme de ces comptoirs de l'Inde.

Ecrit par Séfirots, le Samedi 30 Décembre 2006, 16:38 dans la rubrique Actualités.


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